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"Les passions n'ont pas de prix", rencontre par Edmond bak
Homme DELUXE, n°54 2018
Ambassadeur officiel de Cifonelli, ami proche des maisons Ralph Lauren et Tod’s, grand connaisseur de l'élégance masculine, auteur de livre, collectionneur avisé de montres anciennes, de voitures de collection, de vins bordelais, d'antiquités et d'art, voyageur permanent entre Monaco, Paris, la Provence, Palm Beach, Berlin et le reste du monde le voici, a 46 ans, suivi sur Instagram par plus de 100 000 followers qui adorent au quotidien son style de vie et sa joie de vivre. De quoi attiser la curiosité de tous les esthètes, et d'Homme Deluxe en particulier.
Comment passe-t-on de zéro à plus de 100 000 followers ?
Il y a cinq ans, je ne savais même pas ce qu'était Instagram ! Mes amis chez Tod's m'ont fait découvrir les possibilités offertes par ce réseau : moi qui, depuis toujours, suis passionne par la photographie et tous les arts visuels, I ‘art, I ‘architecture, mais aussi les voitures, les montres, I ‘élégance sous toutes ses formes, je me suis pris au jeu. Je me suis dit que c'était un merveilleux instrument de partage et de transmission de savoir-faire que d'assumer des passions, d'une façon pas trop sérieuse inspirée par le célèbre photographe Slim Aarons. Dès le début, les internautes ont apprécié cette démarche authentique ou je ne vends absolument rien mais montre simplement tout ce que je fais, aime ou porte tous les jours. Aujourd'hui, j'ai effectivement plus de 100 000 followers et des échanges très riches avec ceux qui apprécient ces images.
Vous voyagez donc en permanence avec un photographe ?
(Rires) Bien sûr que non Instagram, c'est un hobby qui me prend cinq minutes par jour. En principe, je ne poste qu'une photo toutes les vingt-quatre heures c'est la capture d’un moment, des différentes facettes de ma vie, comme un journal. Le format est esthétique, le support un outil positif et stimulant. La photo est prise sur mon iphone par mon épouse ou par quelqu’un de mon entourage sans filtres ! Tout ce que vous voyez sur Instagram représente ma vie réelle - les maisons, les bureaux, les voitures, les montres et les vêtements m'appartiennent. Je ne suis donc pas un de ces nombreux "influenceurs" qui sont aujourd'hui payés pour discrètement promouvoir des produits, je veux juste partager ce que je considère comme ma vision de I ‘élégance et de l'art de vivre, mais aussi expliquer un peu, Instagram le permet : on peut donner l'histoire d'une belle montre, d'une voiture de collection, d'un tailleur légendaire…
D'où vous vient ce goût pour les belles choses ?
Je crois que cela remonte à mon enfance. Petit, j'étais influencé d’une façon inconsciente par l'allure de mon grand-père, grand docteur à Berlin, un gentleman qui aimait les beaux habits sur mesure, les belles montres, fumait le cigare. Mes parents ont partagé très tôt avec moi leur amour pour l'art, la musique et les objets de collection. Et puis la révélation, ce fut de découvrira l'âge de 14 ans l'univers de Ralph Lauren qui combinait, avec tant de raffinement, le bon goût et le luxe On était dans les années 1980, mais, avec ce créateur qui venait d'ouvrir ses premiers magasins propres "flagships", loin du bling-bling vulgaire de I’époque.
Vos études vous prédestinaient-elles au monde de l'immobilier?
Apres mon bac j'ai joue avec l'idée de devenir musicien, mais j'ai finalement opté pour le droit, que j'ai étudie en Allemagne et en Angleterre avec l'objectif de devenir diplomate. J’imaginais que ce serait une activité parfaitement adaptée à mon goût pour la culture et les voyages. Le sort en a décidé autrement : ma licence de droit en poche, j'ai décide de rejoindre les Etats-Unis pour y passer un doctorat. Je me suis donc retrouvé à l'université de San Diego, où j ai pu combiner mes études de droit avec un stage au sein de la célèbre maison de vente aux enchères Sotheby's à Beverly Hills. Chaque semaine, je quittais San Diego pour travailler à Los Angeles. Je roulais en Porsche mais dormais dans un petit motel. Mon destin était tracé. Nous étions en 1997.
Une maison d'enchères, c'était tous les arts à la fois...
Mon doctorat terminé et mon admission au barreau de New York obtenu, j'étais partagé entre une carrière de diplomate en Allemagne, un travail d'avocat a New York ou une vie chez Sotheby's, qui me proposait de rester en tant que management trainee. Par rapports aux autres options, je ne gagnais pas beaucoup d’argent mais c'était passionnant, car effectivement j’ai pu passer par tous les départements de l'entreprise les vins, les voitures, les arts. J'étais dans mon élément. Et puis on m'a proposé un jour d’entrer dans les activités immobilières de Sotheby's. Je n'y connaissais rien, mais j’ai accepté le challenge !
Et vous êtes devenu PDG…
Après juste quelques mois, Sotheby's m'a confié de grosses responsabilités. J'ai travaillé très dur et je n'ai jamais abandonné. Résultat, la société m'a envoyé en Europe pour développer ses activités. Je suis devenu PDG de Sotheby's International Realty Europe et j'ai lancé depuis Munich plus de 70 agences dans une vingtaine de pays. J'avais 26 ans…avec en prime mon premier burn out a 28 ans !
Que vous arrive-t-il en 2004 ?
Sotheby's réorganise son departement immobilier en 2004 en instituant un système de franchise et me donne l'option d'acquérir la master franchise pour un pays de mon choix. C'est ainsi qu'est né Sotheby’s International Realty France & Monaco dont je suis devenu le propriétaire et le président à l'âge de 32 ans. J'ai commencé avec une seule agence. Nous en avons aujourd'hui cinquante.
Qu'avez-vous retenu de toutes ces années d'activité?
Qu'il faut travailler dur, mais aussi vivre ses passions. Du lundi au vendredi, je dois passer de 70 a 80 heures en affaires, voyages, rencontres. Je ne traite pas directement avec les clients mais je m'occupe de la croissance et du fonctionnement optimise de mon réseau, en organisant le marketing, la publicité, l'apparence et la communication de toutes nos agences ; j'ai toujours mes cinquante directeurs en ligne ! Je participe à de nombreux évènements mondains à travers le monde pour entretenir des liens stratégiques avec des contacts importants. Mais j'ai aussi appris a tout couper le week-end pour décompresser et profiter au maximum de ma famille au sein de notre propriété de campagne dans le Var.
Quels sont vos prochains rendez-vous ?
Demain, j'ai un shooting en Provence avec Matt Hranek, auteur reconnu qui a édité A Man and His Watch et qui est en train de préparer A Man and His Car.Nous allons photographier ma vieille Ferrari et mon Range Rover Classic customisé… que j'ai fait équiper d'une machine a cafe ! Puisil y aura l'ouverture de trois nouvelles agences - sur l'Ile de Ré, à Tours et à Chamonix -, une rencontre avec Ralph Lauren à New York et, au passage des essayages de mes costumes sur mesure d’automne-hiver chez mon tailleur Cifonelli à Paris. Vous voyez, comme Cary Grant, l'un de mes modèles en termes d’élégance, qui exigeait de tourner dans ses films avec ses propres vêtements, j'ai cette exigence de la perfection dans les détails et j'essaie de rester le même à chaque instant de la journée.
Sotheby's International Realty France - Monaco, votre expert dans l'immobilier haut de gamme